Séjour au Portugal durant le festival de Cantanhede

Jeudi 8 juillet:
Début de matinée grise puis en une demi-heure, le ciel se dégage et il fait beau et chaud. Comme beaucoup de matinées libres, chacun vaque à ses occupations, petite répétition des musiciens, lessive, repassage par ici, couture par là, ou encore grasse matinée post-praendiale, promenade pour les plus courageux, les plus téméraires. Le vent siffle entre les lames des volets, ça fait un peu vacances quand même ! L’après-midi nous partons pour Coimbra avec nos deux jeunes guides David et Monica, (GSM gréffé à la main). Nathan a déménagé dans la chambre de Corinne et Annie car les autres garçons font du bruit, jouent aux cartes, se couchent tard et ça l’empêche de dormir.
Au début du séjour Francis avait aussi changé de chambre car il empêchait la chambrée de dormir avec ses doux ronflements dont il nous encore gratifié dans le parc pendant la sieste au bord de la piscine à l’institut pour handicapés.
Nathan est arrivé en pleurs vers Nano disant qu’il avait tout perdu, mais Nano avait son petit sac qu’il lui confie régulièrement mais il ne s’en souvenait plus !
En réunion tous les matins Jacqueline nous fait ensuite le rapport des activités de la journée à venir. Elle reçoit au fil des jours les cadeaux des lieux où les Pas dl’a yau donnent des spectacles et il est vraiment temps que la commune de Beloeil comprenne que le groupe de danses représente la Belgique à l’étranger, que nous en sommes les ambassadeurs et pouvoir aussi être fier d’offrir des présents, des souvenirs qui donneront envie de connaître la Belgique (car ce doit être la dernière fois qu’on expose un costume terne qu’on présente un film banal, pouvant venir de n’importe quel pays, sans la grand-place de Bruxelles, sans Bruges, sans la mer, sans Liège, ni Francorchamps ou la B.D., sans les fameux chocolats ou la dentelle… Ni de clip des danses présentées en spectacle… Si on joue dans la cour des grands, il faut être grand ! ). Sinon pour revenir à nos moutons, la région où nous sommes a un climat atlantique méditerranéen où fleurissent bougainvilliers, lauriers-roses et Agapanthes, Bignones, les particuliers comme les communes doivent beaucoup arroser matin et soir.
L’après-midi à Coimbra nous fait tout d’abord découvrir l’université, avec sa superbe cour d’honneur donnant sur le fleuve Mondégo. Puis descente par les ruelles où se trouvent les républiques, chambres d’étudiants ou vêtements à sécher pendent aux côtés des grille-pain et fers à repasser déclassés, quelques façades peintes donnent de la valeur au bâtiment. De belles portes de la vieille ville donnent accès à l’avenue principale et aux boutiques. Le monastère Santa Cruz et la cathédrale du XIIe siècle parée d’azulejos à l’intérieur, d’un très bel orgue, sont les fleurons de la ville, avec un très bel ouvrage d’Olivier De Gand de style gothique flamboyant.
Monique est tombée dans les escaliers de petits pavés glissants et a cru qu’elle allait être paralysée à la suite de cette glissade sur trois marches (petit film qui passe dans la tête à toute vitesse à cet instant précis !).
De petits groupes dégustent pâtisseries et boissons fraîches, au détour une très belle pharmacie, datant de deux siècles, avec beau mobilier en bois et plafonds peints, de belles façades.
En fin d’après-midi petit spectacle dans un home pour personnes âgées à Portinhos, qui nous offre le souper. Ensuite nous partons donner un spectacle à Pena où tout est installé au dernier moment, les spots, les banderoles, les chaises et effectivement les spectateurs arrivent et à la fin du spectacle il bruine un peu, ce n’est pas très gênant car le spectacle suivant se déroule à l’intérieur dans un gymnase à Bolho où il y a à peu près 100 personnes. La scène n’est pas assez large, alors les chorégraphies se transforment en ovale et les danseurs cherchent à se frayer un chemin vaillent que vaille ! Quelques cakes et tartes pour notre bonheur à la fin du spectacle.
Jeanne n’est pas venue et comme il n’y avait aucun groupe resté à l’école, pas de souper servi, alors elle a dû manger le pain garni du jambon fromage qu’elle avait préparé pour le chien noir blessé que l’on voit tous les jours !
Nous avons eu une bonne crise de fou rire dans le bus avec Jean, Valérie et Patrick. Depuis sa chute Monique a retrouvé le sourire, ça a dû remettre les vertèbres en place mais comme traitement c’est assez radical !